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Parking photovoltaïque : Comment l'installer et l'administrer ?
Le solaire est une source d’énergie propre, inépuisable et gratuite, qui permet de produire de l’électricité à partir de la lumière du soleil. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le solaire pourrait représenter 16 % de la production mondiale d’électricité en 2050. En France, le solaire représente environ 2,2 % de la production d’électricité en 2022, mais il dispose d’un fort potentiel de développement. Parmi les solutions de production d’électricité solaire, il existe les ombrières photovoltaïques pour parking. Ce sont les structures qui couvrent les aires de stationnement avec des panneaux solaires. Dans cet article, nous allons comprendre comment installer et administrer des ombrières photovoltaïques pour parking.
Comment installer des ombrières photovoltaïques pour parking ?
L’installation des ombrières photovoltaïques pour parking est une opération complexe, qui nécessite l’intervention de professionnels qualifiés et certifiés. Elle se décompose en plusieurs étapes :
La conception de l’ombrière photovoltaïque
La phase de conception du parking photovoltaïque démarre par l’établissement d’un cahier des charges par le client, c’est une étape essentielle pour définir les besoins et les exigences d’un projet. Ce cahier des charges contient :
- La présentation de l’entreprise et du projet : définition du contexte, de l’historique, de la problématique, des enjeux et des objectifs du projet.
- La détermination d’une enveloppe budgétaire : estimation du coût total du projet et de la répartition du budget entre les différentes phases ou tâches.
- La précision des délais de réalisation : création d’un calendrier prévisionnel du projet et définiton des dates clés, des livrables, des jalons, etc.
- La liste des spécifications fonctionnelles : explication des fonctionnalités attendues du projet, en termes de besoins à satisfaire et de résultats ou services à fournir.
- La liste des spécifications techniques : définition des exigences techniques du projet, en termes de normes, de contraintes, de performances, de sécurité, etc.
- Les éventuelles annexes : comprends les documents complémentaires au cahier des charges, tels que des schémas, des maquettes, des prototypes, des questionnaires, etc.
Une fois réalisé, le cahier des charges est transmis au chargé d’affaires PARK’UP qui s’occupe, en collaboration avec le bureau d’études intégré, de réaliser les différents travaux de conception :
- Analyse de la situation existante du parking, en évaluant sa superficie, sa configuration, son exposition au soleil, son état général, etc.
- Choix du type de structure qui convient le mieux au projet du parking photovoltaïque, en tenant compte de l’espace disponible, de l’esthétique et du coût.
- Sélection du type de module qui correspond, en fonction de la puissance, du rendement et du prix.
- Choix du type de raccordement qui convient le mieux, en fonction du mode de consommation et de financement. Il existe plusieurs solutions : le raccordement en injection totale, le raccordement en autoconsommation totale et le raccordement en autoconsommation avec vente du surplus
L’étude économique
L’étude économique permet d’évaluer la rentabilité du projet, en tenant compte des coûts d’investissement, de maintenance et de fonctionnement, ainsi que des revenus générés par la vente ou l’autoconsommation de l’électricité produite. Il faut aussi identifier les aides financières disponibles, comme les subventions, les crédits d’impôt ou les tarifs d’achat. Cette étude comprend :
- Le bilan financier prévisionnel du projet, en estimant les dépenses et les recettes sur une période donnée (généralement 20 ans). Il est également possible d’utiliser un tableur ou un outil en ligne pour calculer le coût global du projet, le chiffre d’affaires annuel, le temps de retour sur investissement, etc.
- La comparaison des différents modes de financement possibles pour le projet, en tenant compte des avantages et des inconvénients de chacun. IL existe différents modes de financement : l’ investissement direct, qui consiste à financer vous-même le projet avec vos fonds propres, l’emprunt bancaire, le contrat de location, qui consiste à louer l’ombrière photovoltaïque à un tiers qui se charge de l’installation et de la maintenance moyennant un loyer mensuel ou annuel, ou le contrat de partenariat public-privé, qui consiste à confier le projet à un opérateur privé qui se rémunère sur la vente ou l’autoconsommation de l’électricité produite.
- Les aides financières disponibles, en fonction de la situation géographique, du mode de raccordement et du mode de financement. Il est possible de bénéficier de subventions, qui sont des aides directes accordées par l’État, les collectivités territoriales ou les organismes publics, de crédits d’impôt, qui sont des réductions d’impôt accordées par l’État en fonction des dépenses engagées pour le projet, ou de tarifs d’achat, qui sont des prix garantis par l’État pour l’électricité vendue au réseau électrique.
Le volet administratif
Cette partie regroupe les autorisations administratives nécessaires pour réaliser le projet, comme le permis de construire, la déclaration préalable de travaux, le raccordement au réseau électrique ou la convention d’autoconsommation. Le volet administratif est obligatoire lors de la réalisation d’un tel projet, il consiste à :
- Remplir le formulaire correspondant à la demande de permis de construire et joindre les pièces justificatives demandées, comme le plan du parking, le plan de l’ombrière photovoltaïque, le descriptif technique du projet, etc. Les formulaires et les notices peuvent être téléchargés sur le site du service public.
- Déposer le dossier en quatre exemplaires à la mairie du lieu d’implantation du projet ou l’envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception. La réponse est reçue dans un délai de deux mois pour un permis de construire.
- Demander le raccordement au réseau électrique auprès du gestionnaire du réseau (Enedis ou un distributeur local), en remplissant un formulaire en ligne ou en envoyant un courrier. La proposition technique et financière arrive dans un délai de trois mois. Le gestionnaire du réseau réalise ensuite les travaux nécessaires pour raccorder l’installation au réseau électrique.
- Signer une convention d’autoconsommation avec le gestionnaire du réseau, si le projet fonctionne avec un raccordement en autoconsommation totale ou avec vente du surplus. Cette convention définit les modalités techniques et financières relatives à l’autoconsommation de l’électricité produite par votre installation. Elle précise notamment le montant des frais liés à l’utilisation du réseau électrique, le mode de comptage et de facturation de l’électricité autoconsommée ou vendue, les obligations déclaratives et fiscales, etc.
La phase travaux
La phase travaux comprend la pose de la structure métallique qui va soutenir les panneaux solaires, au montage des modules photovoltaïques sur la structure, au raccordement, à l’installation au réseau électrique, à la mise en place d’un dispositif de sécurité et de protection, et à la vérification et aux essais du système. Pour cette étape il faut :
- Faire appel à un constructeur qualifié et certifié comme PARK’UP pour réaliser les travaux. L’avantage de passer par un constructeur est qu’il s’occupe de l’entièreté du projet, le maitre d’ouvrage n’a pas à s’encombrer avec la gestion de plusieurs corps d’états (plusieurs entreprises spécialisées qui s’occupent de tâches précises).
- Préparer le terrain, en délimitant la zone de travail, en déplaçant les véhicules ou les obstacles éventuels, en sécurisant l’accès au parking, etc.
- Suivre l’avancement des travaux avec le constructeur, en vérifiant le respect du cahier des charges, du planning et du budget.
- Réceptionner les travaux avec le constructeur, en contrôlant la conformité de l’installation, le bon fonctionnement des équipements, la propreté du chantier, etc. Une fois la réception réalisée, il faut signer un procès-verbal de réception et régler le solde du paiement.
Comment administrer son parc d’ombrières photovoltaïques pour parking ?
La gestion des ombrières photovoltaïques pour parking nécessite un suivi régulier et un entretien préventif. Elle comprend les aspects suivants :
La maintenance
La maintenance pour s’assurer du bon état et du bon fonctionnement du système, en effectuant des opérations de nettoyage, de vérification et de réparation. Il faut notamment :
- Nettoyer les panneaux solaires au moins une fois par an, pour éviter l’accumulation de poussière, de feuilles ou de neige, qui réduisent leur efficacité.
- Vérifier l’état des câbles, des connecteurs, des onduleurs et des compteurs, pour détecter d’éventuelles anomalies ou dysfonctionnements.
- Réparer ou remplacer les éléments défectueux ou endommagés, en faisant appel à un professionnel si nécessaire.
Le suivi
Le suivi permet de mesurer la performance et la rentabilité du système, en collectant et en analysant des données relatives à la production et à la consommation d’électricité. Cette étape comprend :
- L’installation d’un système de monitoring, qui permet de visualiser en temps réel les données du système sur un ordinateur ou un smartphone.
- L’établissement d’un bilan énergétique mensuel ou annuel, qui permet de comparer la production réelle et la production prévisionnelle du système, ainsi que la part d’autoconsommation et la part d’injection sur le réseau électrique.
- L’optimisation du système, en adaptant le mode de consommation ou le mode de raccordement selon les besoins et les opportunités.
La rentabilité
En exploitant au mieux les avantages économiques et environnementaux du système, il est possible de maximiser la rentabilité du projet. Il existe plusieurs façons de procéder :
- Profiter des aides financières disponibles, qui permettent de réduire le coût d’investissement et d’améliorer le retour sur investissement du projet.
- Valoriser l’électricité produite, que ce soit par la vente au réseau électrique à un tarif avantageux ou par l’autoconsommation sur place pour réduire la facture d’électricité.
- Bénéficier des crédits carbones, qui permettent de compenser les émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’électricité fossile par la production d’électricité renouvelable.